Plus de 200 000 femmes déclarent, chaque année, être victimes de violences conjugales. Souvent confrontées à une situation de séquestration, quitter le domicile s'avère pour certaines d'entre-elles relativement compliquée.
Partir, passer une première nuit loin de leur compagnon dangereux, est une étape marquante dans le processus et, c'est surtout dans ce laps de temps, en toute sécurité, qu'elles puiseront les forces nécessaires pour affronter la suite.
Les places en hébergement d'urgence sont trop souvent limitées surtout aujourd'hui du fait de la crise sanitaire. Désormais, la crise sanitaire est derrière nous, il faut donc que les places d'hébergement d'urgence répondent aux besoins réels.
C'est pourquoi, l'association ASPIRE - UNE VIE ET UN TOIT finance des nuitées hôtelières permettant ainsi à une femme, accompagnée ou non de ses enfants, et ainsi retrouver un semblant de vie.
Ces nuitées hôtelières ont pour objectif de :
- Fuir le danger et se mettre en sécurité
- Souffler un peu et être soutenue dans la compréhension des violences subies
- Obtenir un accompagnement et un suivi dans les démarches
- Reprendre ses esprits et préparer l'avenir
Nous avons réellement besoin de vous aujourd'hui encore plus qu'hier. L'intégralité de vos dons sera reversée à l'ensemble des actions et missions
dévolues à l'association. Alors, n'hésitez pas.
Soutenir et participer activement à ce projet :
- c'est d'abord contribuer à cette cagnotte car chaque don est un soutien précieux qui peut éventuellement faire la différence
- Partager l'information auprès de votre entourage et sur les réseaux sociaux. C'est la meilleure façon de faire connaître la cause et sensibiliser
- Faire connaître les dispositifs d'aides destinés aux femmes victimes de violences conjugales https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12544
Le centre d'hébergement et de réinsertion sociale "LES MAISONS ORCHIDÉES" permets également aux femmes isolées mais également aux femmes, avec ou sans enfant, ayant été victimes de violences conjugales et intra familiales de retrouver un refuge. Ce centre a pu voir le jour grâce aux différents partenariats que l'association a pu tisser avec EMMAÜS SOLIDARITÉ et FRANCE ASSOS SANTÉ ÎLE DE FRANCE.
Il devrait accueillir une trentaine de femmes où chacune d'entre-elles pourra bénéficier d'un accompagnement et suivi personnel, d'y être hébergée et de pouvoir sur une période plus ou moins longue, qui ne peut être inférieure à 12 mois, trouver un lieu où souffler un peu, un lieu où se reconstruire et surtout un lieu où chaque bénéficiaire pourra penser à son avenir.
L'une des premières causes du sans-abrisme pour les femmes, ce sont les violences, notamment conjugales. Une femme sans abri après avoir le plus souvent connu les violences conjugales, peut également être victime de violences sexistes qui s'ajoutent aux autres violences de cette situation. Elles ont aussi souvent un parcours de violences derrière elles, des violences durant la petite enfance, des violences sexuelles, psychologiques, économiques, institutionnelles, etc. Sans oublier non plus celles qui restent dans leur foyer malgré la violence qu'elles vivent pour ne pas se retrouver à la rue.
Nous sommes vraiment dans une logique de lutte, on refuse que la société admette le sans-abrisme, à l'inverse d'une logique de gestion du sans-abrisme. Force est de constater souvent que les gouvernements sont dans une gestion d'urgence et pas dans la recherche d'une politique sociale plus durable et juste qui permette d'accéder au logement, ce qui est au cœur de la question du sans-abrisme. Les femmes étant plus précaires, leur accès au logement est plus limité.
Si les femmes sont plus précaires comment cela se fait-il qu'on ne les retrouve pas au tout dernier échelon de la précarité ?
En fait, les femmes, parfois accompagnées d'enfants, se cachent, elles font tout pour ne pas rester à la rue, qui est un espace masculin et violent. Il y a des stratégies d'évitement comme aller dormir chez un(e) ami(e) une nuit, puis dans la famille, puis dans une voiture, puis de retour chez un(e) ami(e), ensuite dans un squat et ainsi de suite.