Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.
Les trois caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire
Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, telles que :
Les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège.
Si le harcèlement touche des élèves en particulier, il s’inscrit dans un contexte plus large qu’il est indispensable de prendre en compte.
On parle de harcèlement à l’école lorsqu’un enfant est régulièrement insulté, frappé, bousculé, intimidé, menacé… Le harcèlement à l’école se traduit par des violences répétées. Ces violences peuvent être physiques mais elles peuvent également prendre la forme d’agressions verbales ou psychologiques. Parfois un seul élève est responsable du harcèlement, parfois, c’est tout un groupe. Dans tous les cas, les conséquences sur la victime sont avérées et peuvent même être graves. Ces dernières sont incapables de se défendre. Elles s’isolent et peuvent même être en échec scolaire.
Le harcèlement à l’école débute généralement vers le CE2. Selon l’Unicef et l’Observatoire international de la violence à l’école, 12 % des écoliers de CE2, CM1 et CM2 sont victimes de harcèlement, dont 3 % de harcèlement sévère. Au collège, 10 % des enfants sont victimes de harcèlement, dont 7 % de harcèlement sévère. Au lycée, les chiffres diminuent nettement puisque seulement 3,4 % des élèves sont victimes de harcèlement. Il est à noter que le harcèlement sur Internet, également appelé cyberharcèlement, touche 4,5 % des collégiens.
Les conséquences du harcèlement à l’école sont plus ou moins graves. Les victimes sont souvent des enfants plus petits, plus timides et surtout des enfants qui ne peuvent pas se défendre. Le harcèlement à l’école peut engendrer des difficultés scolaires. Celles-ci sont causées par l’absentéisme et parfois le décrochage. Le harcèlement a aussi un impact négatif sur la santé. Les victimes peuvent souffrir de dépression, d’angoisse, de troubles du sommeil ou du métabolisme. Parfois des troubles du comportement sont constatés.
Sur le long terme, le harcèlement peut nuire à l’épanouissement personnel. Les victimes ont des difficultés à se sociabiliser. Elles peuvent être violentes envers elles-mêmes et envers les autres. Dans les cas les plus graves, des suicides sont constatés.
Les conséquences du harcèlement sont également à déplorer sur les responsables. Ces derniers souffrent aussi. Ils peuvent connaître des difficultés scolaires. Il peut en outre y avoir des répercussions sur leur santé ou leur état psychique. Le harcèlement à l’école est aussi à l’origine de violences familiales. À long terme, les auteurs de harcèlement peuvent avoir des comportements délinquants.
Pour réduire les risques de harcèlement à l’école, de nombreuses campagnes de prévention ont été mises en place. Ces dernières s’adressent à toutes les personnes concernées. Elles encouragent les enfants à parler des violences qu’ils subissent dans leur établissement scolaire, elles aident les parents à reconnaître les signes du harcèlement à l’école, elles incitent l’ensemble des élèves à dénoncer les violences dont ils sont témoins et elles forment les professionnels de l’éducation à identifier et à agir en cas de harcèlement.
Pour réduire les risques de harcèlement à l’école, de nombreuses campagnes de prévention ont été mises en place. Ces dernières s’adressent à toutes les personnes concernées. Elles encouragent les enfants à parler des violences qu’ils subissent dans leur établissement scolaire, elles aident les parents à reconnaître les signes du harcèlement à l’école, elles incitent l’ensemble des élèves à dénoncer les violences dont ils sont témoins et elles forment les professionnels de l’éducation à identifier et à agir en cas de harcèlement.
De manière générale, toutes les personnes qui sont susceptibles d’être directement ou indirectement concernées par le harcèlement à l’école sont informées des signes et des risques. En plus des campagnes d’information et de prévention, les équipes éducatives sont formées. Enfin, une prise en charge est assurée aussi bien pour les élèves victimes que pour les responsables.
En cas de harcèlement à l’école, il faut impérativement prévenir l’établissement scolaire concerné. Une alerte peut être donnée par un élève, un parent, un proche, un enseignant ou même un surveillant. Il est cependant essentiel que chaque acte de violence soit répertorié et sanctionné.
Les parents de la victime comme des responsables doivent être avertis afin d’assurer une prise en charge optimale des enfants ou des adolescents concernés. Il peut être judicieux que les victimes rencontrent un psychologue ou que le harcèlement soit signalé au médecin traitant. Les élèves concernés doivent être suivis aussi longtemps que nécessaire.
Le harcèlement à l'école est considéré comme un délit. Il en est de même pour le harcèlement à l’école. Les enfants peuvent donc, avec leurs parents, déposer une plainte auprès d’un commissariat. Si cela est nécessaire, un assistant social peut intervenir.
Le harcèlement à l’école représente un véritable danger pour les enfants. Cela impacte leur scolarité comme leur vie. À tous les niveaux, il est essentiel d’agir afin d’aider les victimes comme les auteurs à retrouver un équilibre.
Nos conseils pourraient se résumer comme suit : vous pouvez vous rendre seul (même si vous êtes mineur) au commissariat pour déposer plainte. Essayer de fournir le plus de preuves possible, en faisant des captures d'écran en n'hésitant pas d'apporter votre téléphone portable ou votre ordinateur pour montrer aux policiers les publications qui posent problème afin qui les constatent.
N’oubliez jamais que vous devez PARLER à un adulte qui pourra vous aider ( votre père, votre mère, un professeur ). Ne répondez jamais aux insultes et menaces que vous recevez. Signalez-les et bloquez le compte. Vous pouvez aussi faire un signalement PHAROS en ligne afin d’alerter des policiers spécialisés.
Si vous êtes témoin de harcèlement, vous devez également PARLER. Ça s’appelle de « l’assistance à personne en danger ». Il ne faut jamais laisser tout seul quelqu’un qui en est victime. Il faut le soutenir et le rassurer.
Le cyberharcèlement en quelques chiffres :
Selon l’association SOS Racisme, le taux de retrait des contenus haineux est aujourd’hui de 4% sur YouTube ; 7% sur Twitter et 34% sur Facebook
Selon un sondage réalisé en mai 2016, 58% des Français considèrent qu’internet est le principal foyer des discours de haine.
Plus de 70% d’entre eux disent avoir été confrontés à des propos haineux sur les réseaux sociaux.
Ce que dit la loi
Délit puni par la loi, qu’il ait lieu dans ton établissement scolaire ou en dehors.
Les coupables âgés de – de 18 ans risquent 18 mois de prison et 7500€ d’amende.
Les coupables âgés de + de 18 ans risquent 3 ans de prison et 45 000€ d’amende.
Plus la victime est jeune, plus le harcèlement est considéré comme grave.
Si elle est handicapée, malade, ou si le harcèlement a lieu sur internet, ce sont des circonstances aggravantes.
La loi punit aussi les menaces de mort et les incitations au suicide.