NOS ACTIONS
DÉCEMBRE 2021
UN NOËL SOLIDAIRE - VAL DE MARNE
Bientôt viendront les Fêtes de fin d'année et l'association ASPIRE - UNE VIE ET UN TOIT se mobilisera, une fois encore, afin d'apporter un peu de chaleur aux personnes isolées ainsi qu'aux femmes victimes de violences conjugales et intra familiales.
En collaboration avec les habitants de Nogent sur Marne ainsi que les commerçants de Nogent sur Marne, nous pouvons distribuer de boîtes de Noël aux sans-abris.
Nous avons trop tendance à l'oublier mais les fêtes de Noël sont un temps pour penser aux autres, faire un geste de solidarité pour qui Noël et Nouvel An riment, le plus souvent, avec solitude.
Chaque boîte de Noël doit contenir des produits de première nécessité (nourriture, soins, hygiène, etc.) ainsi que d'autres pour faire plaisir.
Au rayon nourriture, n'oubliez pas que les sans-abri n'ont ni accès aux plaques de cuisson ni à un réfrigérateur. Donc pas de pâtes ni de légumes crus. Vous devez penser plaisir, longue conservation. Penser donc aux fruits, à un bocal de pâté, du pain de mie, à de petites brioches et même à des papillotes pour les gourmands.
Au rayon hygiène, il y a bien entendu les classiques un gel douche, un shampooing, un savon, une brosse à dents, du dentifrice, du déodorant, un rasoir et du gel à raser et des protections hygiéniques pour les femmes. De plus, certaines femmes aiment rester coquettes comme ultime moyen pour ne pas sombrer. Alors, pourquoi pas penser à du mascara, un crayon pour les yeux, un baume pour les lèvres, une crème pour le corps, etc.
Qui dit mois de Décembre, dit froid, manque de chaleur, pensez donc aux vêtements qui tiennent chaud tels que les bonnets, les gants, les écharpes, les chaussettes en laine, un gros pull, une parka et, si les moyens vous le permettent, un sac de couchage pour isoler du froid.
Enfin, les cadeaux qui peuvent faire plaisir tels que les romans, les bandes dessinées, un jeu de carte ou encore une radio (avec piles) afin de ne pas couper les sans-abri du monde qui les entoure.
Une fois que votre boîte de Noël est prête, vous pouvez venir la déposer au sein de nos commerçants partenaires ou nous laisser un message afin que nous puissions venir la récupérer à l'adresse suivante noel.solidaire@aspire-unevie-untoit.org
08 MARS 2022
FÉMINICIDES - SI ON EN PARLAIT - SIÈGE DU PARTI RADICAL (PARIS)
Le 8 mars 2022 s'est tenue notre première conférence-débat, en collaboration avec le pôle "Femmes Radicales" au siège parisien du Parti Radical.
En ce 8 Mars, marquant la journée internationale des droits des femmes, nous ne pouvions pas ne rien faire. C'est un combat de tous les instants, un combat au quotidien auquel les victimes de violences intrafamiliales sont confrontées.
Aujourd'hui, il est venu le temps de nous interroger sur les féminicides. Alors "Les Féminicides. Et si on en parlait ?"
Il y a des bataillent qui transforment toute une société et qui grandissent tout un pays. La lutte contre les violences faites aux femmes, qui sont à la racine des inégalités entre les femmes et les hommes, est de celle-ci.
Longtemps tues, cachées, ensevelies sous une indifférence collective, ces violences insupportables sont désormais montrées, regardées en face par toute une société. Ces violences ne cessent d'augmenter. 102 féminicides en 2020, 122 en 2021. Un terrible constat seulement trois ans après le Grenelle sur les violences conjugales.
Ce sont des drames familiaux, des drames liés à une séparation, des crimes passionnels auxquels aujourd'hui nous devons faire face. N'ayons pas peur de dire que ce sont surtout des assassinats dont l'origine se trouve au cœur même de notre société, dans l'éducation patriarcale mise en place depuis de très nombreuses années et qui autorise certains hommes à penser que femmes et enfants sont leur possession et donc à disposer de leurs vies.
De nombreuses lois ont été promulguées. Des mesures ont été prises suite au Grenelle mais, force est de constater que cela ne suffit pas et qu'un travail colossal attend les associations pour que l'on puisse enfin dire :
#plusjamaisca
Face aux violences conjugales, les victimes ne savent pas réellement quoi faire. Très peu de femmes n'osent pas porter plainte. Le plus souvent par peur de l'inconnu. Elles savent que cela va faire basculer leur vie, qu'elles se dirigent vers une séparation mais aussi par la perte de leur domicile. Sous dépendance financière, elles osent encore moins franchir le pas. Même après avoir porté plainte, elles sont dans l'attente sans savoir ce qui va se passer, ni quand. Elles sont totalement seules, isolées. C'est dans ce cas, mais pas que, que le suivi et l'accompagnement médical, psychologique sont très importants mais aussi la création de structures adaptées à leur accueil et leur logement. Le manque de ces structures est criant car plus 4 femmes sur 10, victimes de violences, ne trouvent pas de logement.
03 SEPTEMBRE 2022
ASSISES NATIONALES CONTRE LES FÉMINICIDES AU SÉNAT
Il n’y a pas un jour où nous ne déplorons pas des féminicides.
Jamais d’accalmie et plus d’atrocités en multiplication. Depuis les huit derniers mois, plus de quatre-vingt femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint et devant cet état de faits, devant ces familles confrontés à la dure réalité, nous ne pouvions rester les bras croisés.
Nos pensées vont naturellement aux familles et à leurs proches, lors de ces épreuves très difficiles.
Nous n’aurons jamais assez de mots pour crier notre colère et notre désolation.
Bon nombre de gens pointeront les dysfonctionnements de l’appareil institutionnel encore et encore, et peu vont s’alarmer sur l’origine de ces atrocités.
Pourtant nous devrions y pencher de plus en plus pour apporter à cette génération et aux suivantes, une vraie éducation à l’égalité femmes-hommes , à la non-violence, au respect des droits humains mais aussi parler de règlements et de sanctions pénales fortes contre les féminicides et toutes les violences faites aux femmes.
Aussi, l’Association des Familles de Victimes de Féminicides (AFVF) et le collectif Plus Jamais Ça, avec les collaborations et les soutiens d’associations et collectifs, de militant-e-s des droits humains, du corps médical et socio-médical, de bailleurs sociaux et privés ainsi que des mouvements qui souhaitent faire évoluer la cause, à nous rejoindre autour de plusieurs tables rondes et concertations dans chaque département et collectivités territoriales de France pour arriver à regrouper nos propositions concrètes et à les porter aux instances françaises et européennes.
Parce que cela doit venir de nous, société civile et que cela concerne nos filles, nièces, sœurs, petites filles, cousines, amies, collègues, voisines ou connaissances qui ont été tuées et doit concerner celles qui aujourd’hui subissent des exactions intolérables et enfin celles de demain.
Parce que cela n’arrive pas qu’aux autres.
Parce que cela ne doit plus exister.
06 OCTOBRE 2022
CONFÉRENCE - DÉBAT : L'INCESTE
Tout d’abord l’inceste c’est quoi ? Le Larousse qualifie d’incestueux « toute relation sexuelle entre deux individus liés par un degré de parenté entraînant la prohibition du mariage ». Les viols et agressions sexuelles sont alors commis par une personne ayant l’ascendant, soit un frère, une sœur, un oncle, une tante, un neveu ou une nièce, ou le conjoint/concubin d’une de ces personnes.
On compte 6.7 millions de victimes de l'inceste en France, soit 10 % des Français. Une personne sur 10. Dans une classe de 30 élèves, 3 sont potentiellement victimes d'inceste. Vous pouvez transposer ce chiffre partout, dans votre cercle d'amis, dans votre espace de travail, etc. Mais de fait, ce chiffre pourrait bien être encore plus important. Et attention, on ne parle « que » d’inceste, il n’intègre pas toutes les agressions pédo-criminelles. Ça donne le vertige tout d’un coup, pas vrai ?
Un mineur qui aura le courage de témoigner se verra ainsi toujours poser la question du consentement. En effet, les relations incestueuses consenties entre deux personnes et au-dessus de la majorité sexuelle (fixée à 15 ans en France) sont autorisées (le mariage est en revanche interdit). Donc, juridiquement l'agresseur a tout intérêtà plaider l'absence de non-consentement de la victime pour voir sa peine annulée (si la victime est majeure) ou abaissée de 20 à 10 ans de prison pour "agression sexuelle sur mineur". Par ailleurs, une atteinte sexuelle sur mineur âgé de plus de 15 ans (dont on ne parvient pas à prouver le "non-consentement") sera punie de 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende. La notion de non-consentement dans les relations incestueuses pose évidemment problème parce qu'un enfant n'est pas en mesure d'exprimer son refus surtout face à une personne adulte surtout quand cette personne fait partie de la cellule familiale.
La peine maximale pour un viol incestueux est de 20 ans. Pour cela, il faut que la victime ait moins de 15 ans au moment des faits. Quand il n'y a pas eu viol mais "juste" agression sexuelle la peine descend à 7 ans et 75 000 euros d'amende.
Le délai de prescription est de 20 ans après la majorité de la victime. Finalement, les victimes d'agression sexuelle ont jusqu'à 38 ans pour se manifester. Après, leurs plaintes ne pourront plus aboutir. Toutefois depuis la loi Schiappa du 6 août 2018, ce délai est repoussé à 30 ans après la majorité du mineur victime de viol. Mais, cela ne concerne que les viols et non les "délits sexuels".
Ce n'est que le 23 Janvier 2021 que le Président de la République a annoncé la création d'une commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Il a désigné, à cet effet, le juge Edouard DURAND (juge des enfants) et Nathalie MATHIEU (directrice générale de l'association Docteurs Bru) pour la présider.
L'objectif de cette commission, la Civiise, est d'une part de connaître et faire connaître l’ampleur des violences sexuelles faites aux enfants et leurs mécanismes et y sensibiliser la société ainsi que les professionnels au contact des enfants et, d'autre part, Formuler des recommandations pour renforcer la culture de la prévention et de la protection dans les politiques publiques.
Vous avez été victime de violences sexuelles pendant votre enfance ?
Une personne de votre entourage a été victime de violences sexuelles pendant son enfance ?
Notre priorité ? Vous écoutez. Votre témoignage sera aussi utile pour construire une politique publique de protection des enfants.
N'hésitez pas à vous rendre sur le site de la Civiise pour plus d'informations https://www.ciivise.fr
ou appeler les 0 805.802.804 (France métropolitaine) ou le 0 800 100 811 (Outre-mer)
08 OCTOBRE 2022
LA COURSE DES FEMMES
La course des femmes a été créée en 2020 en présentiel mais également en distanciel.
C'est la deuxième année que notre association est partenaire de cet évènement. Elle a lieu tous les ans à Valenton dans le parc départemental de la Plage Bleue.
Cette course des femmes a pour but de dénoncer les féminicides et les violences faites aux femmes.
Dans le cadre de ses ateliers Thérapeutiques et sportifs, l'AFVF conduit depuis 3 ans un programme alliant remise en forme et estime de soi. De ce fait, chaque samedi matin, les membres du club "les Déterminé-e-s" se retrouvent dans des parcs naturels et font de la marche, du cardio, de la danse , des parcours d'obstacles et du pilâtes.
Fort de ces moments d'unité et de détente, l'organisation d'un évènement alliant ces activités semblait inévitable. La Course des femmes allait devenir un rendez-vous incontournable de la rentrée.
Une journée sportive pluridisciplinaire où enfants, jeunes, femmes et hommes marcheront, feront des courses à pied, en roller, à vélo, etc. pour soutenir les droits des femmes et lutter contre les violences à leur encontre.
Organisée par l'Association des Familles des Victimes de Féminicides (A.F.V.F.) et par le Collectif Plus Jamais Ça, cette course a lieu le Samedi 8 Octobre 2022 et a pour objectif de promouvoir l'Égalité entre les femmes et les hommes ainsi que de sensibiliser à la lutte contre les féminicides ainsi que toutes les violences faites aux femmes et aux enfants.
C'est toute la société française qui est concernée et la Course des Femmes contribuerait à soutenir cette cause, partout dans l'hexagone et dans les Collectivités et Territoires d'Outre-Mer, pour celles et ceux qui participeront à l'option en ligne.
25 NOVEMBRE 2022
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
#APRES LES VIOLENCES
La Fédération Nationale des Victimes de Féminicides (F.N.V.F.) organise une exposition de 25 portraits de femmes, prévue le 25 novembre 2022.
Marc MELKI, photographe, s'associe à la FNVF pour les réaliser.
Le 25 novembre 2020, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes Marc MELKI a photographié des femmes témoignant à visage découvert.
Geneviève, Sabine, Sophie, Gaelle, Lydie, Kathya, Alison, Laura, reviennent sur le moment où tout a basculé, sur la fois de trop qui les a poussé à quitter leur conjoint violent, celle où elles ont pu dire stop !
Une violence de trop, un geste, un regard, la réaction d'un enfant ... Le déclic qui leur a peut-être sauvé la vie.
Elles posent avec un message écrit au feutre noir sur la feuille blanche d’un bloc
note.
Elles sont toutes sorties des violences intrafamiliales, bien souvent après des années d’emprise et de calvaire auprès de celui qui est devenu leur bourreau comme celui de leurs enfants.
Bravo et merci à elles pour cette libération de parole, pour cet énorme courage.
Mais parce qu’elles ne peuvent pas toutes témoigner publiquement des violences qu'elles ont pu subir et que certaines d'entre elles subissent encore, Marc MELKI a initié une nouvelle série de portraits avec des personnalités publiques, femmes et hommes, qui posent par solidarité en portant le message d’une victime anonyme.
Il est de notre devoir, à toutes et à tous, de mettre fin à cette folie meurtrière.
Le 25 novembre 2022, 25 portraits feront l'objet d'une exposition publique. La FNVF a l'honneur de s'associer à l'action de Marc MELKI pour soutenir le combat et le courage de toutes celles et ceux qui sont victimes de violences intrafamiliales.
Le nombre de féminicides a augmenté de 20 % en France en 2021 par rapport à l'année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, contre 102 en 2020.
Plus de 220 000 femmes, âgées de 18 à 75 ans, sont victimes de violences conjugales graves chaque année.
Les femmes représentent 85 % du total des victimes de morts violentes au sein du couple en 2021 (143 décès dont 122 femmes et 21 hommes) contre 82 % en 2020, une part stable depuis 2006. Ce qui montre que rien n'a été réellement faire depuis plus de quinze ans. Il est temps que cela change, que les mentalités changent pour qu'enfin nous puissions dire #plusjamaisca.
DÉCEMBRE 2022
UN NOËL SOLIDAIRE - VAL DE MARNE
Bientôt viendront les Fêtes de fin d'année et l'association ASPIRE - UNE VIE ET UN TOIT se mobilisera, une fois encore, afin d'apporter un peu de chaleur aux personnes isolées ainsi qu'aux femmes victimes de violences conjugales et intra familiales.
En collaboration avec les habitants de Nogent sur Marne ainsi que les commerçants de Nogent sur Marne, nous pouvons distribuer de boîtes de Noël aux sans-abris.
Nous avons trop tendance à l'oublier mais les fêtes de Noël sont un temps pour penser aux autres, faire un geste de solidarité pour qui Noël et Nouvel An riment, le plus souvent, avec solitude.
Chaque boîte de Noël doit contenir des produits de première nécessité (nourriture, soins, hygiène, etc.) ainsi que d'autres pour faire plaisir.
Au rayon nourriture, n'oubliez pas que les sans-abri n'ont ni accès aux plaques de cuisson ni à un réfrigérateur. Donc pas de pâtes ni de légumes crus. Vous devez penser plaisir, longue conservation. Penser donc aux fruits, à un bocal de pâté, du pain de mie, à de petites brioches et même à des papillotes pour les gourmands.
Au rayon hygiène, il y a bien entendu les classiques un gel douche, un shampooing, un savon, une brosse à dents, du dentifrice, du déodorant, un rasoir et du gel à raser et des protections hygiéniques pour les femmes. De plus, certaines femmes aiment rester coquettes comme ultime moyen pour ne pas sombrer. Alors, pourquoi pas penser à du mascara, un crayon pour les yeux, un baume pour les lèvres, une crème pour le corps, etc.
Qui dit mois de Décembre, dit froid, manque de chaleur, pensez donc aux vêtements qui tiennent chaud tels que les bonnets, les gants, les écharpes, les chaussettes en laine, un gros pull, une parka et, si les moyens vous le permettent, un sac de couchage pour isoler du froid.
Enfin, les cadeaux qui peuvent faire plaisir tels que les romans, les bandes dessinées, un jeu de carte ou encore une radio (avec piles) afin de ne pas couper les sans-abri du monde qui les entoure.
Une fois que votre boîte de Noël est prête, vous pouvez venir la déposer au sein de nos commerçants partenaires ou nous laisser un message afin que nous puissions venir la récupérer à l'adresse suivante noel.solidaire@aspire-unevie-untoit.org
8 MARS 2023
JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
En 1945, la Charte des Nations Unies énonçait pour la première fois dans un accord international le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Les Nations Unies célébraient leur première journée internationale des femmes le 8 mars 1975, à l’occasion de l’année internationale des femmes. Deux ans plus tard, en décembre 1977, l'Assemblée générale des Nations Unies adoptait une résolution instituant une Journée des Nations Unies pour les droits des femmes et la paix internationale, à observer par les États membres dans le respect de leurs traditions historiques et nationales. La Journée internationale des femmes émerge pour la première fois des mouvements ouvriers au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe. La première Journée nationale de la femme est célébrée aux États-Unis le 28 février 1909, organisée par le Parti socialiste américain en hommage à la grève des travailleurs du textile à New York en 1908 où les femmes protestèrent contre leurs conditions de travail. En 1917 en Russie, les femmes choisissent de protester et de faire grève pour exiger « le Pain et la Paix », le dernier dimanche de février (le 8 mars selon le calendrier grégorien), aboutissant finalement à l'adoption du droit de vote pour les femmes en Russie.
La Journée internationale des femmes est l'occasion de célébrer les progrès réalisés pour l'égalité des genres et l’autonomisation des femmes, mais aussi de mener une réflexion critique sur ces efforts et d'œuvrer pour un plus grand dynamisme mondial. C’est l’occasion de mettre en avant les actes remarquables réalisés par les femmes et de s’unir pour faire progresser l’égalité des genres dans le monde.
C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le Mercredi 8 Mars 2023, l’association organise une conférence suivie d’un concert. Cette conférence, au cours de laquelle seront traités, autour de quatre tables rondes, des sujets tels que l’égalité femme-homme dans notre société mais aussi la prévention, la sensibilisation sur les violences faites aux femmes ainsi que les mesures à apporter pour réduire ce fléau.
Cette conférence sera suivie d’un concert caritatif auquel de nombreux artistes ont bien voulu répondre à notre appel afin d’apporter leur présence et surtout leur soutien à toutes ces femmes et enfants meurtris.
SAMEDI 09 SEPTEMBRE 2023
2e ÉDITION DES ASSISES NATIONALES CONTRE LES FÉMINICIDES
Cette deuxième édition des Assises Nationales contre les Féminicides, fut un événement majeur organisé par l'A.F.V.F. au Palais du Luxembourg à Paris, le 9 septembre 2023, pour discuter de solutions concrètes et mobiliser la société. Cet événement de grande envergure, qui se déroula dans un lieu symbolique, a rassemblé des experts, des représentants gouvernementaux, des militants, des victimes et des citoyens engagés, dans le but de sensibiliser, d'échanger et de trouver des solutions pour mettre fin à la violence de genre.
La question des féminicides, ces meurtres de femmes motivés par leur genre, est devenue un problème urgent dans de nombreux pays, y compris la France. Les Assises Nationales sont une occasion cruciale pour mobiliser la société et mettre en lumière cette problématique qui continue de coûter la vie à trop de femmes chaque année.
L'événement de cette année, qui fait suite au succès des premières Assises organisées le 03/09/2022, s'est concentré sur l'élaboration de solutions concrètes et sur le renforcement de la législation existante pour lutter contre les violences sexistes et les féminicides. Des experts renommés, tels que des juristes, des psychologues, des sociologues et des représentants d'organisations internationales, ont su partager leurs expertises et leurs recherches pour alimenter les discussions et guider les débats.
Les participants ont eu l'opportunité de participer à des ateliers interactifs et à des tables rondes, où ils ont pu discuter de sujets tels que la prévention, la protection des victimes, l'éducation, les stéréotypes de genre, le rôle des médias et de la justice, et bien d'autres encore. Les Assises sont là afin de créer un espace de dialogue inclusif et à encourager la collaboration entre les différents acteurs impliqués, et de favoriser des changements tangibles.
Les Assises Nationales Contre les Féminicides représentent un pas en avant important dans la lutte contre la violence de genre en France. Cet événement renforce la nécessité d'une action collective pour éradiquer les féminicides et créer une société plus égalitaire, où chaque individu, quel que soit son genre, est respecté et protégé. L'A.F.V.F. espère que ces Assises permettront de susciter une prise de conscience accrue, de mobiliser les acteurs.trices dès la rentrée.
Durant ces assises, nous avons eu la joie de pouvoir rencontrer l'ancienne Ministre Isabelle ROME, qui nous a confirmé la volonté gouvernementale de lutter contre les violences faites aux Femmes, même si ces dernières paraissent parfois un peu lentes, mais également Monsieur Boris CYRULNIK, neuropsychiatre, qui nous a apporté sa vision sur le monde d'aujourd'hui. Retenons ses mots "Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d'organiser une autre manière de comprendre le mystère de ceux qui s'en sont sortis : la résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit d'adversité.
01 OCTOBRE 2023
LA COURSE DES FEMMES - 4e ÉDITION
C'est la troisième année que notre association est partenaire de cet évènement. Elle a lieu tous les ans à Valenton dans le parc départemental de la Plage Bleue. Nous nous inscrivons dans le temps avec l'AFVF.
Cette course des femmes a pour but de dénoncer les féminicides et les violences faites aux femmes encore beaucoup trop nombreux malheureusement.
Dans le cadre de ses ateliers Thérapeutiques et sportifs, l'AFVF conduit, depuis déjà 4 années, un programme alliant remise en forme et estime de soi. De ce fait, chaque samedi matin, les membres du club "les Déterminé-e-s" se retrouvent dans des parcs naturels et font de la marche, du cardio, de la danse , des parcours d'obstacles et du pilâtes.
Forte de ces moments d'unité et de détente, l'organisation d'un évènement alliant ces activités semblait inévitable. La Course des femmes allait devenir un rendez-vous incontournable de la rentrée, un lieu de rendez-vous pour toutes celles et tous ceux militant contre les féminicides.
Une journée sportive pluridisciplinaire où enfants, jeunes, femmes et hommes marcheront, feront des courses à pied, en roller, à vélo, ou simplement en marchant à leur rythme pour soutenir les droits des femmes et lutter contre les violences à leur encontre.
Organisée par l'Association des Familles des Victimes de Féminicides (A.F.V.F.) et par le Collectif Plus Jamais Ça, cette course a eu lieu le Dimanche 01 Octobre 2023. D'année en année, le nombre de participants ne cessent de croître et voilà, je trouve, la force qu'a engendré l;AFVF, à savoir rassembler, unir des personnes autour d'un sujet qui peuvent les toucher.
Au cours de cette course, nous nous sommes entretenus longuement avec Lucien DOUIB, père de Julie, tristement assassinée sur l'île de Beauté, le 03 Mars 2019. Au regard de cet échange, nous convenus que d'autres auront lieu car les progrès au niveau judiciaire sont encore nombreux et notamment en cas de féminicide où la femme victime laisse un ou plusieurs enfants.
Les enfants, victimes, témoins de l'assassinat de leur mère, sont laissés pour compte par les institutions. Les femmes victimes décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, laissent de nombreux enfants orphelins, tous malgré eux témoins du meurtre de leur mère.
La force est celle de croire et d'espérer d'offrir à nos enfants un monde meilleur. Notre combat ne s'arrête pas là et continue pour d'autres causes. Remémorons-nous chaque jour la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
Notre engagement, encore, s'est unis et perdure à jamais dans notre coeur et nos actions. Unique arme pour délivrer les maux. Le Femme et est restera l'égal de l'homme.
Continuons à avancer pour militer autour de nous nos engagements et ceux à venir. A toutes les femmes d’ici et d’ailleurs qui subissent ou qui ont déjà subi des violences, à celles qui ont un enfant qui a perdu la vie, à celles privées de liberté; ne vous découragez pas. N’ayez pas peur. Le monde a besoin de vous. Les droits des femmes doivent encore évoluer et tant que les cœurs battront, nous battrons le pavé pour les revendiquer.
28 MAI 2024
CONFÉRENCE MAIRIE DU XXe PARIS
INCESTE - PÉDOCRIMINALITÉ
Que dire de l’inceste et de la pédocriminalité si ce n’est que se sont deux véritables fléaux sociétaux qui envahissent de plus en plus notre quotidien. Ils ne sont pas nouveaux loin de là, mais le développement des moyens de communication et notamment des réseaux sociaux nous montrent à quel point ils sont ancrés dans notre société. Une société encore bien trop souvent patriarcale.
Le 1er Août 2020, Adrien Taquet, alors secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et de la famille, a annoncé la volonté du gouvernement de créer une commission sur les violences sexuelles faites aux enfants, qui serait surtout centrée sur l’inceste, désigné comme le dernier des tabous. Cette annonce, précédant de quelques mois, la publication du livre de Camille Kouchner « La Familia grande ». Ce livre a créé un véritable choc dans la société française. Un choc collectif mais également puissant et soutenu par la prise de conscience d’une réalité trop souvent déniée.
Dans le prolongement de cette sortie, le Président de la République a annoncé fin janvier 2021, le lancement d’une initiative missionnée pour recueillir les témoignages et protéger les victimes. La CIVIISE est née avec à sa tête le Juge Edouard Durand et dont Arnaud Gallais, ici présent, en fut membre jusqu’à sa en fin d’année dernière et ce, malgré les protestations des militants et associations luttant en faveur de la protection de l’Enfance.
Donc ce n’est que très récemment que nous nous sommes « intéressés » à l’inceste.
En France, nous estimons à 3.9 millions de femmes et 1.5 million d’hommes qui ont été confrontés à des violences sexuelles avant l’âge de 18 ans représentant au total près de 5.4 millions de personnes, soit quasiment près de 10 % de la population française.
160 000 enfants sont victimes chaque année de violences sexuelles soit 1 enfant victime de viol ou d’agression sexuelle toutes les 3 minutes.
Dans 81 % des cas, l’agresseur est membre de la famille et dans 22 % des cas, l’agresseur est proche de l’enfant et de ses parents.
Dans un cas sur 10, les violences sexuelles sont commises dans un cadre institutionnel par un adulte
Enfin, 8 % des violences sexuelles sont commises par un inconnu dans l’espace public (rues, transports en commun…).
Ces chiffres sont affolants, effarants et ne reflètent pas réellement la réalité. Souvent, nous imputons l’inceste à des actes commis par des hommes mais nous ne devons pas oublier que l’inceste commis par des femmes existe également. Il est occulté par le stéréotype de la mère nourricière, protectrice, nécessairement douce et cet inceste reste largement impensé. Or, bien que dans une proportion très inférieure à celles des hommes, les femmes peuvent commettre des violences incestueuses ou être complices d’un homme auteur de tels actes.
Tous les milieux, toutes les classes sociales sont touchés. Il faut en finir avec la thèse misérabiliste selon laquelle les violences incestueuses seraient l’apanage de familles défavorisées. Ce stéréotype qui fait écran à l’appréhension de la réalité ordinaire de l’inceste reste extrêmement vivace. Il continue de sévir, en particulier, mais de moins en moins malgré tout, chez des professionnels de tous horizons (police, justice, santé, éducation nationale…) et dans les médias, comme nous avons pu la voir, il y a déjà 20 ans, pendant le procès d’Outreau.
Mais qu’adviennent les victimes d’inceste après avoir libéré leurs paroles que cela soit auprès d’une commission, auprès de leur famille ou même encore auprès de représentants des forces de l’ordre. Est-ce que notre système législatif est suffisamment armé pour faire face à de tels actes ?
Nous enregistrons depuis quelques années, une explosion de la libération de la parole. Et ce grâce aux mouvements #MeToo puis au hastag #MeTooInceste qui lancé en janvier 2021 a recueilli plus de 80.000 témoignages en moins de deux jours. Les propositions de loi pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes faites aux enfants ont permis de faire avancer les choses. Mais, et cela n’engage que moi, reste encore un peu timide, un peu poussif.
La création de la CIVIISE a été une très bonne chose.
Dans ses conclusions, la CIVIISE a listé 82 préconisations pour mieux protéger les victimes et notamment les enfants. Une d’entre-elles est la création d’une mesure judiciaire d’urgence permettant au juge aux affaires familiales de statuer sur les modalités d’exercice de l’autorité parentale en cas d’inceste vraisemblable.
Force est donc de constater que beaucoup reste malheureusement à faire.
Les choses avancent avec, (nous venons de le voir,) la création de la CIVIISE, la mise en place de lois qui protègent encore plus nos enfants comme avec l’adoption de la loi dite Billon, loi qui vise à protéger les mineurs de crimes sexuels. Ce texte établit un seuil d’âge de non consentement de 13 à 15 ans pour les victimes de violences sexuelles et de 13 à 18 ans pour l’inceste. Reste encore la « fameuse » clause dite « Roméo et Juliette ». En effet, cette dernière est une disposition qui vise à ne pas pénaliser les « amours adolescentes » sincères.
À savoir, qu’il ne peut y avoir d’infraction lorsque la différence d’âge entre l’auteur et le mineur est inférieure à 5 ans. Cela laisse la porte ouverte à tout prédateur âgé de 18 ou 19 ans pouvant agresser sexuellement un mineur de 14 ans. C’est quelque chose d’incompréhensible dans notre système judiciaire.
La justice fait son travail malgré tout et les rouages sont difficiles à mettre en œuvre. Les condamnations pour viol incestueux ont progressé de 71 % passant de 276 à 471. Quant aux condamnations pour agression sexuelle incestueuse sur la même période, 2017 – 2021, elles ont augmenté de 93 % passant de 696 à 1 343.
Les chiffres concernant les viols incestueux sur mineurs sont encore plus frappants puisque les condamnations ont progressé de 129 % passant de 177 à 405.
Enfin, je terminerais là-dessus, en vous rappelant l’article 222-22-3 du Code Pénal qui dit que « les viols et agressions sexuelles sont qualifiés d’incestueux lorsqu’ils sont commis par un ascendant, un frère, une sœur, un oncle, une tante, un grand-oncle, une grand-tante, un neveu ou une nièce mais également par le conjoint, le concubin d’une des personnes mentionnées précédemment.
Comme vous pouvez le constater par vous-même, les cousins et cousines ne sont pas compris dans l’inceste car en France, on peut se marier avec son cousin germain. Je vous laisse le soin de méditer sur ce point que je trouve incompréhensible.
Je vous communique, pour résumé, que l'inceste fait, chaque année, de nombreuses victimes et garder à l'esprit les dix données, communiquées ci-après, afin que vous puissiez vous rendre compte que l'imprescriptibilité des crimes sexuels commis envers les enfants est plus que nécessaire. Elle est primordiale.
1 – Un Français sur 10 a été victime d’inceste
2 – 96 % des agresseurs sont des hommes
3 – 160 000 enfants agressés chaque année plus criant encore la moitié des enfants incestés avaient moins de 10 ans la première fois
4 – 4 familles sur 5 ne protègent pas l’enfant qui parle
5 – 70 % des plaintes sont classées sans suite
6 – Les condamnations pour viols et agressions sexuelles ne cessent d’augmenter
7 – Seules près de 850 personnes sont condamnées pour ces faits
8 – Environ 7 000 euros de dommages et intérêts pour une victime d’agression sexuelle
9 – L’inceste coûte près de 10 milliards d’euros par an. Cet avis formulé par la CIVIISE estime que sur l’ensemble de ce montant trois milliards sont des dépenses engagées en réponse immédiate et ponctuelle aux victimes : accompagnement, services de police, de gendarmerie et de justice, prise en charge médicale immédiate. Mais le plus gros poste de dépense est lié aux conséquences à long terme sur la santé des victimes. La Commission estime à 6,7 milliards chaque année la somme des dépenses induites par le psychotraumatisme et les richesses non créées, dont notamment 2 milliards pour les troubles mentaux, 1 milliard pour les consultations médicales, 2,6 milliards d’euros de dommages liés à des conduites à risque. À l’heure où la psychiatrie est exsangue et notre système de santé en situation critique, nous pouvons nous interroger sur la prise en charge immédiate des victimes sur le long terme. Et comme tout ne passe pas par la psychiatrie, nous pouvons aussi nous interroger sur l’accompagnement au quotidien dans le vivre avec son ou ses traumatismes qui lui reste quasiment inexistant.
17 OCTOBRE 2024
CONFÉRENCE MAIRIE D'AMIENS
HARCÈLEMENT SCOLAIRE - CYBER HARCÈLEMENT
Magnifique soirée à Amiens à l’occasion des « Jeudis Citoyenneté » où l’association et ses intervenants Sarah Frikh et Pascal Neveu ont pu intervenir et inter réagir avec l’auditoire sur le sujet vaste et complexe du cyber harcèlement.
Un grand merci à la mairie d’Amiens et à son adjointe Nedjma Ben Mokhtar ainsi qu’à Raphaela Kitson-Pantano pour leur invitation.
Le cyber harcèlement gangrène de plus en plus la vie de nos enfants
Plusieurs études montrent une augmentation du nombre de victimes de cyberharcèlement chez les enfants et les ados depuis quelques années, de même qu’une hausse de cyberharceleurs. Il devient urgent que nous nous en préoccupions. C’est une question de santé publique et de droits de l’Homme.
Ce sont près d’une famille sur quatre qui est confrontée aux cyberviolences et aux cyberharcèlements en ligne.
24 % des familles ont été confrontées au moins une fois au cyberharcèlement et un quart des jeunes déclarent avoir déjà été témoin de tels faits. La présence des jeunes sur les réseaux sociaux est de plus en plus importante et nous constatons que les plus jeunes (8 – 10 ans) ont nettement ont particulièrement progressé.
Si seuls 27 % des élèves de primaire étaient présents sur les réseaux sociaux en 2021, ils sont désormais 67 % à l’être. Constat étonnant surtout que les réseaux sociaux ne sont pas censés permettre l’inscription aux utilisateurs de moins de 13 ans.
Les jeunes passent jusqu’à 6 heures par jour en ligne. Les parents en sont bien conscients mais sont surtout inquiets. Sur l’ensemble des jeunes ayant subi de la cyberviolence et/ou du cyberharcèlement, 31 % reconnaissent avoir pensé au suicide. Quant à leurs parents, ils sont 89 % à estimer que l’usage répété des réseaux sociaux a un impact sur le comportement de leurs enfants. Ceux-ci attendent de la formation et de l’accompagnement sur le sujet, mais aussi un renforcement des sanctions contre les auteurs de harcèlement en ligne. 70 % de ces parents n’ont pas le sentiment d’avoir le contrôle réel des usages en ligne de leurs enfants.
Mais si les victimes de cyberharcèlements ne cesse d’augmenter, c’est aussi le nombre de cyberharceleurs et de cyberharceleuses qui est en hausse. Entre 2018 et 2022, le nombre de garçons pratiquant le cyberharcèlement est passé de 11 % à 14 %. Le nombre de filles de 7 % à 9 %.
Les différentes données récoltées montrent que le pic de cyberharcèlement intervient à l’âge de 11 ans pour les garçons, 13 ans pour les filles.
Nous devons, toutes et tous, ensemble, prendre des mesures pour protéger nos enfants contre la violence et les agressions, tant hors ligne qu’en ligne. Nous recommandons une meilleure action collective pour gérer ce fléau.
Nous devons investir dans la lutte contre les violences entre jeunes. Il est même urgent d’éduquer les jeunes, les familles et les écoles aux différentes formes de cyberharcèlement et à leurs implications, de même que de légiférer sur les réseaux sociaux.
Nous insistons ainsi sur le besoin d’interventions rapides et solides, en plus de politiques scolaires adaptées qui cultivent l’empathie, le respect et la résilience chez les adolescents.
Car la santé physique et mentale des jeunes a un impact sur la santé de la société dans son ensemble. Le harcèlement scolaire, et sa dérive en cyberharcèlement, est un problème politique à grande échelle.
11 DÉCEMBRE 2024
CONFÉRENCE ASSEMBLÉE NATIONALE
INCESTE & PÉDOCRIMINALITÉ
Projection du film de Guila BRAOUDÉ "Sidération"
Les violences faites aux enfants sont devenues aujourd’hui un véritable problème sociétal. 1 enfant sur 5 est, selon le Conseil de l’Europe, victime de violences sexuelles. Alors que le Président de la République a affirmé que la protection de l’enfance est devenue une priorité, en la classant comme grande cause nationale, nous nous devons, toutes et tous, de faire en sorte que la lutte contre les violences faites aux enfants soit réellement une priorité.
Pas une journée ne passe sans qu’une personnalité révèle avoir été victime de violences. Les enjeux liés à l’appropriation de son corps et au respect de celui des autres sont en effet au cœur de l’actualité, qu’il s’agisse de témoignages sur les réseaux sociaux, de livres ou de rapports d’autorité compétente. Dans 90 % des affaires de viols ou de tentatives de viol, la victime connaît son agresseur, généralement un membre de la famille. Plus de 6,7 millions de personnes ont été ou sont victimes d’inceste en France. 160 000 enfants sont chaque année, en France, victimes de violences sexuelles et sexistes. En France, environ deux enfants par classe d'école sont victimes d'inceste ou de pédocriminalité. 81% de l’ensemble des violences sexuelles commencent avant 18 ans. Dans 94% des cas, celles-ci sont commises par des proches. La plupart du temps, ces derniers ne seront jamais inquiétés par la justice.
Tout comme de nombreuses autres associations, nous préconisons pour une imprescriptibilité des crimes et délits sexuels sur mineurs. Il faut 16 ans en moyenne aux survivants de l’inceste avant d’arriver à en parler à quelqu’un. Ce délai peut être plus long encore qu’il y ait ou non une amnésie traumatique. C’est pourquoi, l’abolition de la prescription est nécessaire pour qu’un procès soit tout simplement possible. Plusieurs autres mesures sont également nécessaires telles que des campagnes d’information grand public de façon récurrente visant les adultes sur l’interdit de l’inceste, les sanctions encourues non seulement pour le crime commis mais aussi pour l’absence de signalement du crime ; parler aux enfants, dès la maternelle et ce jusqu’au lycée, afin que ces derniers soient informés de leurs droits et sur les limites à ne pas dépasser concernant leur intimité, mais aussi sur l’existence du 119 et de son rôle. Tout ceci doit être fait par des interventions en classe par exemple. Ce qui n’est pas le cas encore aujourd’hui. Mais aussi par la création d’un organisme interministériel dédié au pilotage de la prévention de l’inceste, à l’information du public, à la coordination de la recherche et à la protection des victimes. Même si avec la création de la Civiise nous nous sommes donnés le droit d’espérer, cet effort est vite retombé et les 82 préconisations qui en sont sorties sont à l’heure actuelle restées lettre morte.
En somme, plus d’une trentaine de propositions à mettre urgemment en place.
C’est pourquoi, nous devons, tous ensemble, faire en sorte que cela cesse. Nous devons informer, sensibiliser sur ces fléaux qui gangrènent de plus en plus notre société. Libérer la parole autant que faire se peut.
Ce soir, nous vous proposons d’assister à la projection du film « Sidération », réalisé par Guila BRAOUDÉ, ici présente, qui nous délivre un message autobiographique prouvant que tout le monde, qu’elle que soit la classe sociale, l’origine, la culture, l’inceste est présent. Nous tenons à remercier chaleureusement de la présence de Madame Michèle BERNIER, actrice principale de ce moyen métrage, qui a su donner toute l'émotion et la sensibilité de la mère victime d'inceste. Un grand merci à Guila BRAOUDÉ pour la confiance donnée pour l'organisation de cette conférence émouvante dans ce lieu symbolique qu'est l'Assemblée Nationale.
Et tous nos remerciements aux différents intervenants : Caroline RÉMOND - Arnaud GALLAIS - Ilan BRAOUDÉ - Pascal NEVEU - François VACHERAT - Maud PETIT Députée du Val de Marne que nous remercions d'avoir pu organiser cet évènement.
Cette conférence doit montrer l'urgence que nous devons mettre à rendre les crimes sexuels commis envers les enfants IMPRESCRIPTIBLES.
L'inceste est un tabou quasi universel. Il serait non seulement interdit de le faire mais aussi interdit d'en parler. Biologiques ou sociétales, les motivations de sa prohibition ne sont pas encore établies avec certitude.
Du latin « incestus » traduit par impur, souillé, sacrilège; l'inceste est le « non chaste ». Il est par ailleurs, défini par le dictionnaire comme « des relations sexuelles entre personnes dont le degré de parenté interdit le mariage ». Il s’agit principalement d’un degré de parenté par le sang.
Réclamée régulièrement par plusieurs questions écrites de députés depuis 2003, par un projet de proposition de loi de plusieurs sénateurs en mai 2023, par la CIIVISE dans sa préconisation n° 60 en novembre 2023 et par des pétitions citoyennes et des déclarations publiques, l’imprescriptibilité des crimes sexuels commis contre des mineurs est une urgence humaine et une nécessité pénale.
Faisant fi de l’argument juridique du « délai raisonnable» validé par la Convention européenne (Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales , 6,1), la loi d’imprescriptibilité doit avoir pour seul objectif la protection de la victime mineure lors de la commission de l’infraction ou plutôt lors de ses avatars, car en matière de viols et d’agressions sexuelles contre des enfants, les faits criminels se répètent souvent pendant plusieurs années (cf. les ouvrages littéraires récents : Le consentement, 2020, La familia grande, 2021, Triste tigre, 2023)
Le principe de réalité et celui d’efficacité attendent la loi nouvelle, la loi de procédure c’est-à-dire la loi d’application immédiate aux affaires criminelles en cours, mais non encore jugées définitivement. Ils ne sont pas contraires au principe de non-rétroactivité pénale, puisqu’il ne s’agit pas d’une loi de fond. Ils conservent entière la responsabilité pénale de l’agresseur et le droit à réparation de la victime pendant sa vie entière.
Face à l’argument de dépérissement des preuves, la loi d’imprescriptibilité doit envisager de nouveaux modes de preuve, pour renforcer sa crédibilité et son opérationnalité. Elle doit valoriser les preuves tirées des analyses ADN en cas de grossesse supposée consécutive à un viol ou celles exhumées de vêtements anciens, oubliés et cachés. Elle doit s’appuyer sur les rapports d’experts psychanalystes concernant la victime et son agresseur. Peut-être même peut-elle autoriser la consultation d’anciennes communications échangées par voie électronique et conservées dans des clouds. Elle ne porte nullement atteinte aux principes du contradictoire ni à celui de l’égalité des armes, à la disposition des deux parties, quelle que soit l’époque où le procès de pédocriminalité a lieu.
Un nouveau parquet national de la dignité humaine, avec le substitut général pour correspondant dans chaque Cour d’appel, devrait se voir confiées les poursuites pénales. Sa création est tout aussi importante pour la société humaine nationale que le PNF ou le Parquet anti-terroriste, car elle concerne directement environ 9 % des citoyens français ayant subi des violences et agressions sexuelles dans leur enfance et/ou leur adolescence. Par sa capacité à se saisir directement de faits attentatoires aux personnes (Code de procédure pénale, article 1er) et à décider de l’opportunité des poursuites pénales (Code de procédure pénale, 40), ce nouveau Parquet peut se substituer aux victimes pour poursuivre, faire juger et condamner leurs agresseurs/ prédateurs qui ont gravement altéré leur santé et même leur vie d’adulte.
Une loi d’imprescriptibilité française doit prendre place aux côtés de l’imprescriptibilité traditionnelle en usage en Grande Bretagne (selon le principe nullum tempus occurit regi ), en Suisse (depuis 2013) et dans les pays anglo-saxons – Australie, Canada, Irlande, Nouvelle Zélande, États-Unis ( 17 États dont la Californie depuis 2016 avec le Justice for victims act).
La loi sur l’imprescriptibilité des crimes sexuels commis à l’encontre des mineurs est une nécessité pénale à instituer en urgence absolue, pour ne plus laisser des prédateurs sexuels porter atteinte en toute impunité à l’intégrité physique et psychique des mineurs.
06 FÉVRIER 2025
CONFÉRENCE ASSEMBLÉE NATIONALE
INCESTE DANS LES OUTRE-MER
LUTTE CONTRE L'INCESTE DANS LES OUTRE-MER
Le Collectif de Femmes d’Outre-Mer et du Monde (C’FOMM) exprime sa préoccupation face à la prévalence alarmante de l'inceste dans les territoires d'outre-mer. Les chiffres sont accablants : 7,5 % à la Réunion, 9,7 % en Guadeloupe et 12 % en Martinique, soit plus du double de a France. À Mayotte, où les mineur.es représentent 50 % de la population, il y aurait plus de 65 000 victimes sur 320 000 habitant.es, selon les estimations basées sur le rapport Sauvé.
Les enfants ultramarins vivent une quadruple peine :
1. Les violences pédocriminelles y sont plus nombreuses ;
2. Les territoires subissent de fortes inégalités sociales et institutionnelles en comparaison de la France hexagonale, entraînant un grand manque de moyens humains, financiers et matériels pour garantir la sécurité des enfants, les accompagner dans l’accès à leurs droits fondamentaux et leur apporter une aide thérapeutique nécessaire ;
3. Certaines raisons structurelles propres aux territoires ultramarins font que la domination du silence y est plus forte (poids culturel, pression familiale, précarité économique) ;
4. Ces territoires sont invisibilisés lorsqu’on traite des violences sexuelles dans l’espace politique, médiatique et public.
Le C'FOMM appelle à une mobilisation générale pour briser le silence et agir concrètement contre l'inceste. Nous organiserons une série d'événements, de conférences et de rencontres sur ce terrible fléau, afin de sensibiliser le public, soutenir les victimes et mettre en place des mesures de prévention efficaces.
Nous invitons les associations, les institutions, les professionnels de la santé et de l'éducation, ainsi que tous les citoyens concernés, à se mobiliser davantage à ce combat.
Ensemble, BRISONS LE SILENCE et agissons pour un avenir meilleur. Nos enfants d'outre-mer existent et méritent toute notre attention et notre protection.
Les taux d’homicides par mort violente au sein du couple pour un million d’habitants atteint notamment 11.1 en Nouvelle-Calédonie, 7 en Guyane, 5.2 en Guadeloupe, 3.6 en Polynésie, 2.8 en Martinique et 2.3 à La Réunion, contre 1.6 en moyenne en France métropolitaine.
Sur les îles d’outre-mer, exceptée la Guyane, les mesures d’éloignement sont par définition plus difficiles à appliquer. Les victimes et leurs agresseurs vivent en vase clos, tout le monde se connaît. Et, bien souvent, à l’acte d’agression s’ajoutent la honte, la pression, le regard des autres. En revanche, comme cela peut être le cas en Guyane, certaines victimes peuvent avoir des réticences à déposer plainte du fait de leur situation irrégulière, craignant d’être reconduites à la frontière lors du dépôt de plainte. Mais cette crainte est infondée dans la mesure où les femmes étrangères victimes de violences conjugales sur le territoire français sont, du moins en partie, protégées par la loi.
Les départements et territoires d’outre-mer sont donc nettement plus touchés que la France métropolitaine notamment en raison de leurs topographies et de leurs situations plus défavorisées.
Derrière ces chiffres intolérables, inacceptables, il y a des noms, des visages, des histoires tragiques, des familles endeuillées. D’abord répertoriées comme des faits divers, ces meurtres attirent désormais l’attention des médias nationaux et de l’opinion publique qui en ont fait un fait de société. Devenue une priorité du gouvernement depuis plusieurs années, devenue une grande cause nationale, force est de constater que les résultats des mesures mises en place depuis plusieurs années n’ont pas apportées les fruits escomptés notamment dans les DOM-TOM.
Les problématiques sont similaires à celles que l’on peut trouver dans les départements métropolitains, à savoir l’entre-soi, l’isolement, la précarité financière et le manque cuisant de structures d’accueil. L’ensemble de tous ces éléments forment un terrain peu propice à la dénonciation des violences au sein du couple et à la prise en charge des femmes concernées dans les zones rurales.
Malgré les efforts des pouvoirs publics sur la prévention, la protection et l’accompagnement de ces femmes parfois sous l’emprise de leur conjoint ou ex-conjoint, l’omerta semble plus compliquée à lever dans les départements d’outre-mer. Aux Antilles, par exemple, il est plus difficile de dénoncer un mari violent sur des îles où tout le monde se connait. Au contraire, en Polynésie, sur un territoire aussi grand que l’Europe, il est beaucoup plus difficile de trouver de l’aide dans des atolls isolés.
Des facteurs comme la pauvreté, la chômage ou encore l’alcoolisme, qui sont des problèmes encore plus marqués dans les DOM TOM que dans l’hexagone, participent à l’accentuation des violences quelles qu’elles soient.
De surcroît, ces territoires faiblement peuplées sont les parents pauvres des politiques publiques. L’argent va là où les chiffres de violences sont accablants souvent dans les régions très peuplées. Et, les petites communes ont rarement les ressources nécessaires pour mettre en place des politiques publiques efficaces.
Il est difficile d’établir les moyens financiers mis en œuvre dans la lutte contre les violences conjugales. Les subventions accordées par différents acteurs publics (Etat, collectivités territoriales) et privées (entreprises et fonds philanthropes) sont majoritaires mais pas suffisantes malheureusement.
Sur l’ensemble des territoires ultramarins, derrière les féminicides, un flot de violences physiques, sexuelles mais aussi morales et économiques apparaissent au grand jour plus fortement que dans l’hexagone. La pression sociale, l’injonction à "laver son linge sale en famille" sont remises en causes. Les chiffres s’emballent. Police, Gendarmerie, Justice sont sommées de ne négliger aucune alerte. Mais l’intendance a du mal à suivre. La gestion des téléphones grave-danger, des bracelets antirapprochement a un coût, les logements de secours également. Syndicats de magistrats, éducateurs spécialisés, psychologues, associations de femmes, réclament d’avantage de moyens. A ce rythme, l’élimination du fléau n’est pas pour demain.
20 MARS 2025
CONFÉRENCE SÉNAT
IMPRESCRIPTIBILITÉ DES CRIMES SEXUELS SUR ENFANTS
Hier au Sénat s’est tenu le colloque sur l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur les mineurs sous l’égide de Xavier IACOVELLI, sénateur.
Ce fut un colloque empli de témoignages poignants, émouvants qui ont saisis la salle toute entière.
Avec Aurore BERGÉ ET Xavier IACOVELLI, nous avons pu mettre les maux sur les mots et nous accordaient sur la nécessité absolue que la prescription actuelle sur les crimes sexuels sur mineurs devait être abolie.
Un grand merci à mon ami et frère de lutte Arnaud GALLAIS et au mouvement MOUV'ENFANTS d’avoir pu organiser cet événement si essentiel au regard de l’actualité