Dans le sillage de la crise sanitaire liée à l’épidémie de la Covid-19, les crises économique et sociale qui frappent le pays ont un impact conséquent sur la vie de nombreux Français. Une augmentation de la précarité est déjà perceptible, et de nouveaux publics font leur apparition. Depuis des mois, l'ensemble des associations est pleinement mobilisé pour leur venir en aide. Mais pour que ces actions puissent se développer et s’inscrire dans la durée, l'association ASPIRE - UNE VIE ET UN TOIT a aujourd’hui besoin de soutien.
En France, plus de neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et plus de huit millions se trouvent en situation de précarité alimentaire. Un Français sur trois a subi une perte de revenus depuis le confinement, même si les dispositifs d'activité partielle et d'arrêts de travail pour garde d'enfants mis en place ont servi d'amortisseurs, il n'en reste pas moins que la situation est préoccupante. Pour 16 % d'entre eux, cette perte est même qualifiée d'importante. C'est le cas d'un tiers des ouvriers et de près d'un quart des personnes au bas de l'échelle des revenus (moins de 1 200 euros nets par mois). De son côté, l'Insee constate que le premier confinement de la population a entraîné l'appauvrissement d'un quart des ménages, d'autant plus fortement que leur niveau de vie était déjà initialement bas. Autrement dit, même s'il existe des disparités, de nombreuses familles ont été plombées par la crise, du jour au lendemain. Un peu plus d'un million de chômeurs sur 2020.
Mais, cette disparité est d'autant plus grande qu'elle touche toutes les tranches d'âges. Un nouveau public est "tombé" dans la précarité : les jeunes et les personnes âgées.
Les femmes sont les premières à en souffrir et ce quel que soit leur âge.
70 % des bénéficiaires de la Banque alimentaire sont des femmes.
En France, aujourd'hui, une famille sur cinq est monoparentale et, dans 85 % des cas, il s'agit d'une femme seule avec son.es enfant(s). Pour être encore plus précis, 35 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté (soit moins de 1 200 euros nets par mois).
Enfin, au sein de ces familles monoparentales sans logement, le Samu Social de Paris dénombre 97 % de familles avec une mère à leur tête.
Au moment des règles, de trop nombreuses femmes ont des problèmes d'accès aux produits de première nécessité tels que les serviettes hygiéniques et les tampons. Des initiatives et des solutions économiques permettent de régler, partiellement, le problème.
Cette situation est, aujourd'hui, encore peu connue, voire taboue. Elle touche pourtant toutes les femmes. Il y a d'abord celles qui n'ont pas les moyens de s'acheter serviettes et tampons, en majorité les sans-abri, les mal-logées et les étudiantes, mais aussi celles qui sont prises par surprise ou qui oublient.
Travailleuses pauvres, sans-abri ou étudiantes : elles doivent souvent se passer de protections hygiéniques. Pour les plus pauvres, le coût de ces produits est en moyenne de 26 euros par mois, d'après les estimations des "Décodeurs du monde". Cela peut représenter jusqu'à 5 % du budget restant, après le loyer, la nourriture et les transports.
Une femme a ses règles en moyenne 500 fois dans une vie : cela équivaut à environ 10 000 protections périodiques. Un véritable coût pour les plus précaires, qui sont parfois obligées de s'en passer.
Si vous désirez réaliser un don en serviettes hygiéniques, n'hésitez pas !