LES ENFANTS À LA RUE
Force est malheureusement de constater que le nombre d’enfants à la rue est en forte augmentation. Près de 2 00 enfants à la rue en août 2023 qui sont restés sans aucune solution d’hébergement après que leur famille ait réussi à joindre le 115. Le 115, constamment et perpétuellement surchargé. Difficulté pour le joindre, souvent débordé et, de ce fait, ne pouvant répondre à une demande qui s’accroit de jour en jour.
Quel que soit le gouvernement en place, force est de reconnaître, au cours de ces dernières années, qu’il n’a pas tenu ses promesses. 1 990 enfants à la rue c’est presque le double des enfants à la rue constatés en Janvier 2022. C’est aussi 17 % de plus que le 22 août 2022 et, surtout, 56 % de plus que le 30 janvier 2023, à une période où le gouvernement avait porté le dispositif d’hébergement d’urgence à un niveau jamais atteint par le passé, avec 205 000 places au total. Le nombre de femmes seules à la rue avec des enfants est aussi en forte hausse, de 46 % en un an. Et encore, il s’agit d’estimations qui ne prennent en compte ni les mineurs isolés, ni les familles qui ne parviennent pas à joindre le 115. Certaines d’entre-elles n’essaient même plus car découragées par les refus.
Telle est la situation aujourd’hui en France en 2023.
Pourtant, en octobre 2022, le ministre en charge du Logement, Olivier Klein, promettait « zéro enfant dans la rue ». Grosse désillusion. Comme dit précédemment, ces chiffres ne sont pas exhaustifs et touchent toutes les régions. Lyon compterait 400 enfants en situation très précaire par rapport au logement. Malheureusement, la situation risque de se dégrader.
Pourquoi une telle accentuation des enfants à la rue ?
Tout simplement parce qu’en France, il n’y aucune politique du logement pérenne avec une vision à long terme. Aux lendemains de la crise épidémique, l’année 2022 a battu tous les records au niveau des expulsions locatives. On en a répertorié près de 17 500. La nouvelle Loi Kasbarian, laquelle durcit le délit du squatteur et fragilise le locataire en difficulté de paiement, risque encore d’aggraver ces états des lieux pas brillants.
Qui plus est, la fermeture et la suppression d’un certain nombre de places d’hébergement d’urgence n’ont pas arrangé les choses. Les demandes des préfets à fermer des places deviennent inquiétantes. 500 à Nice, 1 000 places dans les Bouches-du-Rhône.
Quoi qu’il en soit, Mesdames et Messieurs du gouvernement, Emmanuel Macron, Elisabeth Borgne, Sabrina Agresti-Roubache, Aurore Bergé, il est temps désormais d’entendre les voix des personnes précaires, d’écouter les recommandations faites par les associations dont Emmaüs Solidarité, la Fédération des Acteurs de la Solidarité, de la Fondation Abbé Pierre qui vous alertent depuis de très de trop nombreux mois, sur cette situation misérable et sur un mode de gestion de la précarité catastrophique.
Que ce soit en été, en hiver, la rue n’est pas un lieu pour les enfants. À la veille de la rentrée scolaire, comment ces enfants vont pouvoir la vivre sereinement ? Ils ont honte de dire où ils dorment. Cela devient donc également un problème de santé publique, de santé mentale puisqu’apparaissent de graves traumatismes dont certains seront indélébiles.
La question du logement devient une priorité absolue voire une grande cause nationale. Nous devons faire en sorte, comme le disait l’Abbé Pierre, permettre à chacun d’avoir un toit car « gouverner c’est d’abord loger son peuple ».
Nous devons ne plus laisser aucun enfant à la rue. Le nombre de places d’hébergement doit être revu à la hausse dans le futur projet loi de finances 2024. Et, pour finir, il faut en finir avec cette vision à court terme que nos politiques peuvent avoir. C’est une vision à long terme, c’est une politique pluriannuelle qu’il faut mettre en place avec, également, une transformation radicale de notre parc d’hébergement afin qu’il puisse gagner en qualité. C’est donc une réponse pérenne qui faut, dès à présent, apporter afin de répondre efficacement aux besoins criants.
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